Retour sur l'audition du secteur financier au Parlement fédéral
Quel est le rôle des banques pendant cette crise du coronavirus et quel est l'impact de cette crise ? sur l’octroi de crédit aux indépendants et aux PME ? Où en est-on concernant le nombre de distributeurs automatiques de billets et d’agences bancaires dans notre pays ?
Tels étaient les thèmes de l'audition qui s'est tenue le mercredi 3 mars 2021 devant les Commissions réunies des Finances et de l'Economie du Parlement fédéral. Notre CEO, Karel Baert, ainsi que les représentants des quatre grandes banques et de Batopin et Jofico, ont dressé un état des lieux devant les députés et répondu à leurs questions.
Reports de paiements pour les crédits aux entreprises
Ce fut une séance passionnante, au cours de laquelle les personnes présentes ont pu se faire une idée plus précise de la manière dont le secteur financier a accompagné les entreprises saines à travers la crise et entend continuer de le faire. Karel Baert a évoqué la prolongation des reports de paiement pour les crédits aux entreprises adoptée au début de cette année via la troisième Charte. Au travers de cette initiative, les entreprises peuvent, si elles remplissent un certain nombre de conditions, bénéficier d'un report de paiement de plus de 9 mois en dehors du cadre de l'Autorité bancaire européenne.
Les trois chartes relatives aux reports de paiement des crédits aux entreprises ont été utilisées massivement : le pic a été atteint en septembre 2020 avec 144.000 crédits octroyés pour un montant sous-jacent de 24 milliards d'euros. M. Baert a souligné que de tous les pays européens, c’est la Belgique qui, grâce à son secteur financier, allait le plus loin dans l'octroi de reports de paiement aux entreprises.
Appel : parlez avec votre banquier
Dans le même temps, il a réitéré l'appel de Febelfin aux entreprises et aux banques pour qu'elles se parlent afin de trouver des solutions structurelles adaptées aux besoins de ces entreprises. Le report de paiement est une solution temporaire et non une solution durable à long terme. Un report supplémentaire reste possible, mais un financement complémentaire et une restructuration des crédits peuvent également être envisagés, en plus de moyens propres supplémentaires via des financiers supplémentaires ou des institutions régionales. Karel Baert a chaudement invité les parlementaires à transmettre les questions des entrepreneurs au Point de contact corona via le site web de Febelfin.
Le nombre de retraits d’argent liquide a diminué
Au cours de la deuxième partie de sa présentation, Karel Baert a donné un aperçu du nombre de retraits d'espèces, de distributeurs automatiques et d'agences bancaires en Belgique. Il a souligné une nette évolution au niveau de la société : le nombre de retraits d'argent liquide a montré une tendance à la baisse ces dernières années et cette tendance a été encore plus prononcée en 2020. De 2012 à 2020, on peut même parler d'une réduction de moitié. Les Belges optent donc de plus en plus pour la sécurité et la commodité des paiements numériques.
La conséquence en est une diminution du nombre de distributeurs automatiques de billets : en Belgique, il y avait encore 6.416 distributeurs fin 2020, ce qui nous place bien au milieu du classement européen. Bien entendu, le secteur veut continuer à promouvoir l'accès à l'argent liquide pour tous. Actuellement, Batopin et Jofico sont deux initiatives qui soutiennent cet objectif.
Le lien ci-dessous vous permet de consulter le rapport "La banque se fait app-étissante". Vous trouverez plus d'informations et de chiffres sur la manière dont les Belges gèrent leurs activités bancaires aujourd'hui.
Le réseau d’agences belge est l’un des plus denses d’Europe
Le nombre d'agences bancaires suit la même évolution : fin 2020, notre pays comptait 4.242 agences bancaires, ce qui représente une baisse de 9,5 % par rapport à l'année précédente. Avec 456 agences par million d'habitants, la Belgique possède toujours l'un des réseaux d'agences parmi les plus denses d'Europe. La réduction du réseau d’agences actuel est une évolution qui s’est initiée il y a des années et qui suit la tendance sociétale actuelle. Les Belges se rendent de moins en moins souvent dans les agences bancaires et optent de plus en plus pour le contact en ligne avec le personnel de la banque par appel vidéo ou chat en direct. C'est une évolution qui se note également dans d'autres pays européens.
Pour conclure, Karel Baert a rappelé que le secteur bancaire était un allié de toutes les parties prenantes. La crise du coronavirus est une crise à laquelle nous devons tous faire face et les banques continueront de jouer pleinement leur rôle dans la société. Nous sommes conscients de notre responsabilité et nous n'éluderons aucun dialogue.