No sweat, no glory

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20 avril 2022

Le maintien de notre niveau de prospérité et la protection des plus vulnérables exigent une croissance économique plus durable. Pour y parvenir, le travail et l’entreprenariat sont inéluctables. De nos jours, nous comptons trop sur le gouvernement.

 

Notre prospérité ainsi que notre modèle sociétal sont aujourd’hui sous pression. Si, après la chute du communisme, nous avons connu quelques décennies au cours desquelles tout semblait possible, toujours et partout, nous sommes aujourd'hui confrontés à une série de restrictions sévères. Ce qui était considéré comme acquis hier peut devenir impossible demain.

Il est bien plus difficile qu'auparavant de générer de la prospérité. De plus, nous avons aujourd’hui déjà dépensé une partie de la prospérité future. Le changement climatique nous obligera également à repenser notre manière de générer de la richesse. Comment allons-nous produire et à quel coût, nous ne pouvons le dire avec certitude aujourd'hui. Nous comptons énormément sur la recherche et le développement, mais les innovations technologiques abouties ne sont pas prévisibles.

Nous entrons dans une période de changement et d'incertitude qui nous fait prendre conscience que notre niveau de prospérité n'est pas garanti. Dans une telle situation, nous avons l'habitude de nous tourner vers les pouvoirs publics. Ils ont le pouvoir de résoudre les problèmes, ils ont les « poches remplies » et peuvent donc apporter une aide financière. Ce qu’ils ont d’ailleurs fait avec succès à maintes reprises par le passé, notamment lors de la crise du corona.

Retombées néfastes

 

Dans certaines situations, on peut se demander si un flux trop important et continu d'interventions publiques ne serait pas contre-productif. Car la micro-gestion et la tutelle conduisent à un imbroglio de règles et à un manque de transparence. Tout cela empêche voire tue toute initiative. En outre, nous avons si souvent fait appel par le passé à la résilience financière de nos autorités qu'elles sont aujourd'hui soumises à une forte pression. En effet, le gouvernement n’est financièrement plus en mesure de relever les grands défis sans embuche.

Une des options consiste à repousser les dépenses vers l'Europe et à s’endetter au niveau de la politique européenne. Cela permettrait d’en appeler aux réserves budgétaires de pays financièrement puissants tels que l'Allemagne et les Pays-Bas et pourrait alors offrir une porte de sortie aux pays dont les budgets sont davantage restreints. À court terme, cette situation pourrait certainement offrir une solution. A plus long terme, cela ne semble probablement pas être le cas car les réserves de ces pays ne sont pas non plus illimitées. Et qu'en sera-t-il lorsque le taux d'endettement de l'Allemagne ou des Pays-Bas atteindra également 100 % ? Bref, il ne s'agit pas là d'une stratégie durable.

Comment pouvons-nous assurer notre niveau actuel de prospérité et protéger de façon permanente les segments les plus vulnérables de la population ? L’unique solution viable consiste à développer une croissance économique plus durable. C’est le fruit du travail et de l'entrepreneuriat. Les pouvoirs publics contribuent à cette croissance en créant un cadre stable et transparent, mais ils ne peuvent remplacer ces deux valeurs. Nous devons accepter qu'une société sans effort et sans risque n'existe tout simplement pas.

Dépenses

 

Compte tenu des défis sociétaux, il est impératif de développer notre croissance économique de manière durable. Ce que cela signifie concrètement, nous le savons : cela veut dire que davantage de personnes dans notre pays doivent travailler dans le secteur privé, que nos autorités doivent mener un véritable débat sur les tâches essentielles ainsi que revoir l’équilibre au sein de leurs dépenses de manière à favoriser les investissements productifs.

Ces investissements doivent être choisis en fonction des objectifs à atteindre et leur efficacité doit aussi être surveillée. La qualité de notre éducation doit également rapidement s'améliorer.

In fine, la devise du FC Bruges résume parfaitement la manière dont nous devrions appréhender les défis à venir : "No sweat, no glory".

Karel Baert, CEO Febelfin