4 malentendus concernant les investissements durables
La durabilité occupe une place de plus en plus importante dans notre société. Cela se manifeste notamment au niveau de nos investissements. Lorsqu’il s’agit d’investir ou d’épargner, notre porte-monnaie n’est plus le seul critère. Nous prenons désormais en compte les répercussions de nos choix financiers. Mais comment notre argent peut-il contribuer à améliorer la vie des gens, l'environnement et la société ? Afin d’y voir plus clair, dissipons quatre malentendus tenaces.

Malentendu n°1 : l'investissement durable, c’est pour l’élevage de chèvres
L'épargne ou l'investissement durable ne se limite pas à la fabrication de chaussettes en laine de chèvres. C'est aussi bien davantage qu'investir dans des éoliennes ou l’agriculture biologique.
Vos choix dépendront essentiellement de vos valeurs personnelles. Si vous estimez que le commerce des armes et la souffrance animale ne sont pas tolérables, vos investissements refléteront cette conviction. Vous éliminerez de vos investissements les « mauvaises » entreprises ou activités et privilégierez celles qui vous paraissent recommandables.
Vous souhaitez aller plus loin ? Vous pouvez décider de ne réserver votre argent qu’à des projets bien gérés, qui ont un impact positif sur le plan écologique et social. Par ailleurs, vous pouvez également opter pour des investissements thématiques : énergie, biotechnologie, énergies renouvelables, sylviculture durable, ...
Pour vous aider à choisir en connaissance de cause, Febelfin a créé un label de durabilité pour les produits financiers.
A partir de cet automne, certains produits d'épargne ou d'investissement financiers porteront un label de durabilité. Ce label vous garantira que vous n’investissez pas dans des projets hautement néfastes pour l’homme, l'environnement ou la société.
Les produits porteurs de ce label devront soutenir des projets reposant sur une stratégie de développement durable claire et une politique transparente concernant certaines questions sociétales, telles que l'énergie nucléaire.
Malentendu n°2 : les investissements durables rapportent moins
Les produits financiers durables ne sont certainement pas moins performants que l'offre traditionnelle. Cela n’a rien de surprenant. Les travailleurs bien traités ont un meilleur rendement. Les entreprises bien gérées et responsables jouissent d’une meilleure réputation. Les entreprises soucieuses de leur impact sur l'environnement et sur la société sont souvent plus ouvertes à l'innovation.
Malentendu n°3 : l'investissement durable est une mode
Au risque de vous surprendre, la notion d’investissement durable existe depuis le XVIIIe siècle. A l'époque déjà, certains groupes religieux aux États-Unis refusaient d'investir dans la traite des esclaves parce que cela allait à l'encontre de leurs convictions. Ce fut en quelque sorte le prélude à l’investissement durable et socialement responsable.
L'épargne et l'investissement durables ont pris de l'ampleur dans les années ‘60 et ‘70. En 2017, nous avons investi pas moins de 24,1 milliards d'euros en Belgique. C'est au moins trois fois plus qu'en 2013 (7,7 milliards d'euros). Il semble donc que le phénomène de l’investissement durable soit appelé à durer.
Etude de Milieurapport Vlaanderen, 2018
Malentendu n°4 : pour les produits de placement et d'épargne durables, on ne peut faire appel qu'à des banques spécialisées
Pour ces produits, vous pouvez vous adresser à de nombreux acteurs financiers différents, notamment les banques, les courtiers ou agents d'assurance, les gestionnaires d'actifs et les fonds de pension.